Bonjour Anonymous65,
effectivement le site de la cité sans argent est un peu en dormance, ce qui ne veut pas dire qu'on ne s'y connecte pas de temps en temps.
En revanche, le site de MOCICA (qui est un site ami) (ou rebaptisé parfois "Le Grand Projet") est en plein essor.
app.mocica.org
Actuellement, l’idée derrière tout ça est de se rencontrer et se regrouper au niveau local, et en parallèle de discuter / d'échanger sur le réseau sur la notion d'une organisation sans argent et sans dirigeants. Pour ce dernier point, un canal Telegram (chercher Le Grand Projet) s’est ouvert où on peut poser toute sorte de questions à la communauté.
Quand tu parles de « l’éducation et la prise de conscience de la nécessité du partage », c’est donc par là que ça se passe, entre autres. Simplement l’idée de parler autour de soi de « Et pourquoi pas arrêter l’argent », chose qu’on n’entend nul part médiatiquement, permet de rendre cette question réellement vivante.
je trouve ça normal de se poser tout un tas de questions sur un fonctionnement d’une civilisation sans argent, parce que ça remue tellement de choses acquises qui n’ont quasiment jamais été remises en cause.
Et "L'éducation et la prise de conscience de la nécessité du partage", où se feront-elles ?
Ici mais pas nécessairement ici, un peu partout à la fois. Je le constate autour de moi, le partage et la coopération me sont nécessaires, et à beaucoup de gens de mon entourage. Surtout en période de confinement, nous nous sommes rendus compte que nous avons besoin des autres. Nous avons besoin de relations sociales. SI nous en manquons, nous nous rabattons sur la nourriture, ou l’excès de consommation, qui pour le coup sont clairement des névroses compensatoires. Et dans les crises, nous avons tendance naturellement à coopérer. Ce fut la manière pour l’espèce humaine de s’en sortir. L’union fait la force.
Donc une personne qui n’est pas dans le partage, fait le choix pour elle de se retrancher de la communauté et de ce fait en assume pleinement les conséquences. Ce peut être pour une durée limité, en cas de retraite, méditation, ce peut être nécessaire et bénéfique à court terme. Mais à long terme nous ne sommes pas une espèce solitaire et notre propre mise à l’écart de l’autre nous dessert.
L’apprentissage du partage se fait partout, en tout point et en tout temps, du plus jeune âge au plus grand âge, même sans penser à abandonner l’argent.
Voilà pour répondre à cette question que tu te poses. Tu peux me retrouver sur le telegram du Grand Projet, ou sur l’application mocica, chez les Crapauds Fous si tu veux continuer la conversation.
Je peux aussi continuer à te répondre ici.
Ce que je t’invite à faire, mais ce n’est qu’une invitation bien sûr, c’est de te poser la question à toi de ce que tu prêt enclin à faire dans une telle société. Qu’est ce qui t’animerait, qu’est ce que tu ferais avec plaisir dans une telle société. Dans quoi tu aurais envie d’aider ? Qu’est ce qui à la fois serait utile à tout le monde, et en même temps nourrissant pour toi. Dans quoi j’aurais envie de mettre mon énergie.
Plus j’avance dans ma vie et plus je me dis que de penser à ce que feraient les autres ne m’est pas d’une grande aide. Les autres ne sont pas moi, et je n’ai pas le pouvoir de penser à travers le prisme d’une autre manière de penser. Je suis donc incapable de prévoir si les autres feraient ci, ça ou auraient tel ou tel comportement. A moins que mon métier soit précisément porté là-dessus et que j’ai étudié le comportement humain dans un environnement spécifique.
Quand je parle de mon expérience, j’ai souvent plus d’authenticité que lorsque je parle de l’expérience de l’autre.
A moi de te retourner une question : comment te situes-tu dans cette société sans argent ? Est-ce quelque chose que tu désires ? Aimerais-tu vivre cette expérience ? te sentirais-tu intéressé de l’expérimenter, d’y prendre part ?